Docteurs Honoris Causa
Le titre de Docteur Honoris Causa est un titre honorifique conféré à une personnalité de tout premier plan en reconnaissance de la contribution apportée au développement de la science ou des services rendus à la société. Il peut donc s’agir de souligner l’excellence d’un scientifique dans son champ d’expertise ou de mettre en évidence l’exemplarité d’une personnalité qui se distingue par son action ou son rayonnement. La FTI-EII a octroyé le titre de Docteur Honoris Causa à Alain van Crugten en 2011 et à Jean-François Ménard en 2017.
2011 – Alain van Crugten – professeur, traducteur d’auteurs polonais, russes, tchèques, néerlandais et anglais, romancier et dramaturge
A l’intersection de nombreuses cultures, germaniste et slavisant, Alain van Crugten a enseigné pendant de longues années, à des générations d’étudiants, la littérature comparée et les lettres slaves à l’Université Libre de Bruxelles. Il est l’auteur de nombreuses publications scientifiques portant sur l’histoire, la littérature, la traduction en général et la traduction littéraire en particulier dont une monographie sur Witkiewicz.
Ecrivain lui-même et traducteur d’auteurs russes, polonais, tchèques, anglais, ses talents ont surtout été reconnus lors de la parution de l’admirable traduction en français de Het verdriet van België, Le Chagrin des Belges de l’écrivain flamand Hugo Claus. Sa rigueur scientifique et sa maîtrise de la traduction ont été saluées par de nombreuses distinctions en Belgique, en France, en Pologne, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis.
2017 – Jean-François Ménard – traducteur entre autres de la célèbre saga Harry Potter
Après des débuts en tant qu’assistant-réalisateur pour l’industrie du cinéma et du film publicitaire, Jean-François Ménard coiffe aujourd’hui deux casquettes. D’une part, il écrit des histoires pour la jeunesse telles que le Voleur de chapeaux, la Ville du désert et de l’eau ou encore Panique chez les Bouledogre, livres dans lesquels il se joue des limites du monde réel et de l’Humanité et qui réjouissent les enfants qui les lisent et les parents qui les racontent.
Il est, d’autre part, également connu pour ses talents de traducteur. Tantôt, il traduit des œuvres qui dépeignent l’Homme et sa condition en tout réalisme. Citons notamment les romans d’auteurs américains comme Clarence Cooper, Gil Scott-Heron et Iceberg Slim qui décrivent l’Amérique urbaine des ghettos, des centres de détention, de la drogue et du proxénétisme. Tantôt, il traduit des livres aux univers débordant de fantaisie, peuplés de personnages inoubliables, tels que le Bon Gros Géant de Roald Dahl, le Guide des chats du Vieil Opossum de T.S. Eliot et Artemis Fowl d’Eoin Colfer.
Jean-François Ménard a également traduit la saga universelle d’Harry Potter, qui lui a donné une nouvelle occasion de conjuguer ses talents d’écrivain et de traducteur. Non seulement les romans de J.K. Rowling se caractérisent par la fantaisie et la réalité humaine, mais en plus, la langue d’Harry Potter, porteuse de magie et issue d’un monde fantastique, n’a pas toujours d’équivalent en français. Derrière chaque néologisme de l’auteur britannique se cachent des intentions de caractérisation psychologique des personnages qu’elle puise dans un creuset de références culturelles, littéraires, religieuses et folkloriques. Jean-François Ménard les a reconstruites pas à pas pour ainsi créer des mots nouveaux au sens et à la sonorité aussi riches que ceux de l’original. Une plume experte donc, toujours en quête de justesse, qui s’évertue à faire tomber les barrières linguistiques !