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L’UMONS participe à l’élaboration d’un outil de dépistage des troubles du langage

Publié le 21 août 2017
Rédigé par UMONS Administration
Le Service de Psychologie cognitive et Neuropsychologie a pris part, aux côtés d’une équipe de chercheurs et cliniciens de 4 pays francophones, à l’élaboration d’un test standardisé de dépistage de ces troubles chez l’adulte et la personne âgée.

Le Service de Psychologie cognitive et Neuropsychologie de la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education de l’UMONS, dirigé par le Prof. Laurent Lefebvre, a pris part, aux côtés d’une équipe de chercheurs et cliniciens de 4 pays francophones (Belgique, Canada/Québec, France et Suisse), à l’élaboration d’un test standardisé de dépistage des troubles du langage chez l’adulte et la personne âgée (en abrégé « DTLA »).

Ce test rapide et sensible comprend 9 sous-tests sensibles et faciles à administrer, créés pour rapidement (5 minutes) évaluer les domaines et les habiletés linguistiques les plus fréquemment affectés dans les maladies neurodégénératives. La conception de ce test répond à un manque cruel. Les cliniciens de première ligne dans le secteur gériatrique sont en effet fréquemment confrontés à des personnes dont les plaintes relèvent de difficultés langagières. Or, à ce jour, il n’existait aucun test de dépistage rapide portant exclusivement sur les troubles du langage associés au vieillissement pathologique, pouvant être utilisé en pratique clinique courante.

Le DTLA permet d’améliorer la référence aux ressources spécialisées (clinique mémoire, gériatrie, neurologie) dans le but de confirmer le diagnostic clinique et de fournir les services de santé appropriés. De plus, ce type d’outil permet d’améliorer le diagnostic des maladies neurodégénératives et plus particulièrement celles où les troubles du langage sont prédominants, telles les aphasies primaires progressives. Enfin, cela permet aussi aux patients et à leurs familles de recevoir des services cliniques à un stade plus précoce de la maladie.

L’objectif du DTLA est de déterminer si une personne présente ou non une atteinte du langage. Bien que les scores obtenus aux différents sous-tests puissent fournir des pistes quant à l’étiologie possible des déficits, le DTLA n’est pas adapté pour le diagnostic différentiel. Il permet toutefois de déterminer la nécessité d’une évaluation plus complète du langage et de la cognition. D’autres informations recueillies pendant la visite médicale peuvent aussi compléter la détection des troubles du langage, telles que les plaintes relatives au langage ou les problèmes observés pendant l’interview (anomie, troubles syntaxiques, troubles d’articulation, etc.).

Le DTLA vient d’être présenté dans un article paru dans l’American Journal of Alzheimer’s disease and other dementias (Macoir, Fossard, Lefebvre et al., 2017), et se trouve aujourd’hui à la disposition des cliniciens, l’outil étant libre de droits. L’article est consultable en cliquant ici.

Le manuel rédigé à cette occasion, où une présentation plus complète est proposée, est quant à lui consultable ici.

Plus d’infos ?

  1. Laurent Lefebvre (Service de Psychologie cognitive et Neuropsychologie)

http://www.umons.ac.be/neuropsychologie

ou laurent.lefebvre@umons.ac.be