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Une préface, une postface et un colloque « signés » UMONS pour la réédition de « L’emprise de l’organisation »

Publié le 26 août 2019
Rédigé par DCOM
« L'emprise de l'organisation », paru en 1979 aux PUF, est un « classique » de la sociologie du travail. L’un de ses coauteurs, Vincent de Gaulejac est Docteur Honoris Causa de l'UMONS. Jean Vandewattyne (Service de Psychologie du travail) préface avec lui la 6e réédition de l'ouvrage tandis qu'une étudiante en psychologie participe à la rédaction de la postface.

« L’emprise de l’organisation » est un « classique » parmi les ouvrages traitant de l’organisation au travail. L’un de ses coauteurs, Vincent de Gaulejac est Docteur Honoris Causa de la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education (FPSE) – UMONS. Ce livre paru en 1979 en est à sa 6e réédition, preuve de l’intérêt récurrent de ce sujet.

Cet intérêt tient aux aspects profondément innovants de la recherche menée par Max Pagès et l’équipe de jeunes chercheurs dont faisait partie V. de Gaulejac à l’époque. A cela s’ajoute la découverte d’une organisation fascinante, peu étudiée à l’époque, qui préfigure la révolution managériale des années 1980/1990.

L’entreprise hypermoderne, nommée dans le livre TLTX, est présentée comme une « multinationale américaine, employant une forte proportion de personnel qualifié, dont l’activité s’étend à l’échelle mondiale. Elle produit un matériel de haute technologie et fait appel aux techniques de management les plus sophistiquées. Notre recherche porta sur une filiale européenne de TLTX. » Derrière cet acronyme se cache l’International Business Machines Corporation (IBM), la plus importante multinationale de l’époque. Quant à la filiale européenne mentionnée, il s’agit d’IBM Belgique.

A gauche, J. VANDEWATTYNE et à droite, V. de Gaulejac.

La réédition qui vient de paraître est désormais complétée par un avant-propos signé par Vincent de Gaulejac et Jean Vandewattyne (Service de Psychologie du Travail de la FPSE – UMONS). Quant à la postface, elle est cosignée encore par M. Vandewattyne mais cette fois avec l’appui d’une étudiante, Melle Divine Ndabonimana.

Alors que l’avant-propos replace la recherche dans le contexte de l’époque, la postface s’attache à retracer la métamorphose d’IBM tant au plan mondial qu’au niveau belge. Elle montre notamment que les mécanismes au fondement de l’emprise ont été retravaillés en profondeur par les restructurations successives et l’éclatement du modèle social à l’œuvre du temps de la splendeur de la multinationale.

Par ailleurs, à l’occasion des 40 ans de la première parution de l’ouvrage aux Presses Universitaires de France, ces 11 au 13 septembre, un colloque est organisé à l’UMONS, à l’occasion de sa réédition par les Editions de l’Université de Bruxelles. Conférences plénières, ateliers et œuvres de fiction interrogeront l’actualité de la notion d’emprise, de ses formes et de ses déconstructions possibles. La manifestation traitera des formes contemporaines de l’emprise : travail, organisation, management et marché. A cette occasion, quelques pointures de la sociologie du travail, des organisations et de l’intervention qui seront présentes dont Danièle Linhart et Vincent de Gaulejac.

Plus d’infos sur cet ouvrage ? www.editions-universite-bruxelles.be http://www.editions-universite-bruxelles.be/fiche/view/2797

 

Plus d’infos sur le colloque ? https://web.umons.ac.be/fpse/fr/evenements/les-metamorphoses-de-lemprise-au-travail/