L’intensité urbaine comme aide à l’amélioration : Conception d’un indice axé sur les usages et d’une méthode pour l’évaluation de ses variables basée sur un CIM par Adeline DEPRETRE
Soutenance de Thèse de Madame Adeline DEPRETRE
Résumé :
Ce travail se concentre sur l’utilisation de modèles numériques sémantiques dans le cadre de la réalisation d’analyses spécifiques orientées sur l’aménagement pérenne et sobre. D’une part, la thèse interroge la possibilité pour le concept existant d’intensité urbaine, au cœur de multiples recherches depuis de nombreuses années, de constituer un outil d’analyse complet et adapté aux systèmes urbains. En effet, la notion d’intensité urbaine présente un potentiel certain pour une utilisation réfléchie des espaces dans un contexte de changements, de complexité grandissante et de consommation des espaces limitée.
Cependant, ce concept reste flou, non défini unilatéralement et présente des caractéristiques variées selon les recherches à son égard. D’autre part, la thèse questionne les possibilités d’utilisation des City Information Models (CIM), au moyen des données qu’ils présentent, notamment pour réaliser des analyses urbaines spécifiques en phase de conception et à l’échelle du quartier. Au vu du développement grandissant de ces modèles, la question de l’utilisation, de la structure et du stockage des données qu’ils intègrent constitue un vaste terrain d’exploration pour de nombreuses recherches.
Du fait de multiples changements dans les modes de vie, dans les rôles des espaces et dans les manières de les produire, la thèse part du postulat qu’un focus sur les usages des espaces est nécessaire pour le développement d’outils de conception adaptés. Elle pose également l’hypothèse que l’intensité urbaine, si elle est formalisée, peut être un moyen de saisir les réalités multiformes des systèmes urbains et d’adapter leur conception. Enfin, la dernière hypothèse suggère que les CIM peuvent permettre d’appréhender des notions multiples comme l’intensité urbaine au vu de la richesse qu’il présente en termes de données géométriques et sémantiques.
La démarche adoptée s’articulant de façon itérative entre des observations, des entretiens, des analyses de bonnes pratiques et référentiels, des échanges, des explorations et des expérimentations sur un CIM concret, a permis de produire différents résultats répondant à la problématique de la thèse et validant les hypothèses. Dans un premier temps, la thèse propose une caractérisation et une formalisation d’un indice d’intensité urbaine ciblé sur les usages et des variables qui le composent comme outil d’analyse pour la phase de conception, dans une logique de pérennité et viabilité des espaces urbains. Ensuite, elle expose et met en évidence le potentiel des CIM pour de nouveaux usages encore inconnus, à savoir appréhender l’indice d’intensité d’usages préétabli, en établissant une méthode d’évaluation pertinente de sa variable principale.
Enfin les différentes explorations et connaissances produites ont permis de constituer diverses préconisations générales et détaillées concernant la génération de modèles numériques sémantiques pertinents et adaptés aux analyses à une échelle urbaine.
Jury :
- BARROCA Bruno, Professeur à l’Université Gustave Eiffel et directeur de l’Ecole Doctorale Ville Transports Territoires, Directeur de thèse
- BECUE Vincent, Professeur à l’Université de Mons et à l’EIVP, Directeur de thèse
- JACQUINOD Florence, Enseignant – Chercheur à l’EIVP, Co-encadrante de thèse
- DE BOISSIEU Aurélie, Professeur associé – Chargée de cours à l’Université de Liège, Présidente du jury
- GODIMUS Étienne, Chargé de cours et Doyen de la Faculté d’Architecture et d’Urbanisme de l’Université de Mons, Secrétaire
- ABANDA Henry, Professeur Agrégé à l’Oxford Brookes University
- CLEMENTE Maria Fabrizia, Chercheuse à l’Université de Naples Frédérico II
- BOULEKBACHE-MAZOUZ Hafida, Professeur à l’Université Polytechnique des Hauts-de-France
Bâtiment Rosa Parks – Local 8 – Avenue Frère Orban, 9 à 7000 MONS