Micro-Projet Interreg BLUE

Avec le soutien du Fonds européen de développement régional

 

 

 

 

 

 

Très présentes en Wallonie et dans le nord de la France, les ressources contenues par les friches fluviales sont variées : zones humides, patrimoines industriels, infrastructures logistiques, espaces publics, gisements fonciers. Les métiers qu’elles mobilisent sont paradoxalement peu connus par le grand public. Les ressources qu’elles contiennent en font des espaces soumis à la pression immobilière. Vu l’objectif de la Commission Européenne, visant à supprimer d’ici à 2050 l’extension des surfaces urbanisées et sa déclinaison dans les politiques régionales, la pression foncière ne fera que croître sur ces friches. Celles-ci risquent d’être considérées à court et moyen terme uniquement sous l’angle du gisement foncier, au détriment des autres ressources, moins rentables, mais néanmoins nécessaires au bon fonctionnement territorial. Les actions prévues par ce micro-projet Interreg visent, d’une part, l’échange des connaissances à travers des journées rassemblant des chercheurs issus de disciplines variées, des étudiants, des collectivités et gestionnaires locaux, et d’autre part, la valorisation et la dissémination de ces échanges grâce à l’élaboration d’un atlas pédagogique et commenté, un jeu vulgarisant le rôle des acteurs (serious game) et l’organisation d’une exposition.

Les avantages d’une approche transfrontalière?

Le recyclage des friches répond à la lutte contre un étalement urbain transfrontalier quasi homogène, vu les continuités géographiques et humaines. Le creusement du Canal Seine Nord Europe remettra en débat les friches fluviales sur l’ensemble de cet espace transfrontalier. Ces friches ont également une dimension patrimoniale, compte tenu de leur trajectoire industrielle commune. Pour toutes ces raisons, l’approche de ces friches fluviales doit être transfrontalière. L’avantage d’une approche transfrontalière permettra d’identifier les défis communs des ressources contenues par les friches fluviales, de sensibiliser aux différents métiers qu’elles mobilisent et de faciliter l’échange de bonnes pratiques relatives à leur aménagement.

Plusieurs moteurs sont à l’origine de cette idée:

Des projets locaux d’aménagement

De profondes réflexions et projets de développement territorial en cours le long des cours d’eau de l’espace transfrontalier franco-belge, en particulier à La Louvière et Marquette-lez-Lille, impliquent des choix d’économie territoriale, résidentielle ou productive, et de valorisation paysagère, patrimoniale et environnementale.

Dans d’autres régions de l’espace transfrontalier, des projets visent à renforcer la capacité des cours d’eau à connecter les territoires, à l’instar du parc bleu de l’Eurométropole Lille-Tournai-Kortrijk.

Une thèse de doctorat en urbanisme

Un travail de thèse, réalisé en 2014, à partir des cas de Bruxelles et Lille, interrogeait la capacité du projet, comme outil opérationnel d’aménagement, à opérer une reconnexion entre villes, ports et fleuves.

Le réseau inter-friches

Un réseau international de chercheurs et de professionnels, né en 2018, vise, à travers l’organisation d’ateliers centrés sur les friches, à dépasser les regards disciplinaires qui tendent à ne sélectionner qu’une de leurs dimensions: leurs matérialités, les pratiques sociales, leurs imaginaires, les formes d’engouement associatives ou politiques, etc.
@ interfriches@framalistes.org

La sensibilisation aux métiers de l’aménagement

La conviction partagée d’enseignants en urbanisme que la diversification des métiers de l’aménagement du territoire, particulièrement riches de ressources comme les espaces fluviaux, impose une sensibilisation à ces métiers dès l’enseignement secondaire.

La Faculté d’Architecture et d’Urbanisme de l’UMons dispose de nombreuses compétences (architectes, ingénieurs, urbanistes, paysagistes) permettant d’alimenter un regard pluridisciplinaire sur les friches fluviales, à travers les dimensions de paysage (vallée, bassins versants, etc.), d’infrastructures (ponts, berges, etc.), et d’urbanisation (gouvernance et morphologie urbaine).
@ Kristel.Mazy@umons.ac.be
L’Unité de Formation et de Recherche de Géographie et Aménagement dispose de nombreuses compétences (géographes, écologues) permettant d’alimenter un regard pluridisciplinaire sur les friches fluviales, à travers les dimensions foncières, culturelles, environnementales. Ces profils sont complémentaires à ceux de la Faculté d’Architecture et d’Urbanisme de l’UMons.
@ marie-therese.gregoris@univ-lille.fr
La SEM Ville Renouvelée constitue un acteur clé pour l’observation et l’analyse sous forme d’atlas de la friche française choisie comme cas d’étude, grâce à un apport en données et à la pluralité de ses compétences (aménagement urbain, implantation économique, mobilité). Son riche réseau en matière de communication permettra de faciliter une communication élargie du projet au sein de la métropole lilloise.
@ glomonaco@semvr.fr
La Ville de La Louvière, à travers les connaissances de son territoire (données et personnes ressources), constitue un acteur clé pour l’observation et l’analyse sous forme d’atlas de la friche wallonne choisie comme cas d’étude.
@ srusso@lalouviere.be
IDEA/Coeur du Hainaut, à travers ses compétences variées en aménagement du territoire (développement économique, reconversion des friches, assainissement des eaux usées, etc.) pourra très utilement alimenter un regard pluridisciplinaire sur les friches fluviales, à travers des données et personnes ressources. De plus, son riche réseau en matière de communication (télévision locale, réseaux sociaux) permettra de faciliter une communication élargie du projet.
@ valerie.cornez@idea.be

Téléchargez le programme complet ici

 

La Louvière : l’avenir de la friche Duferco vue par de futurs architectes et urbanistes


La Louvière : la friche Boch devenue lieu d’expérimentation citoyenne

Synthèses visuelles des conférences du 5 novembre :

  • Atlas commenté des friches, au fil de l’eau