Cimetière de Port-au-Prince, Haïti – « Une ville dans la ville » – Exposition de G. H.  Rouzier

Le 12 janvier 2010 en Haïti, un tremblement de terre d’une magnitude entre 7 et 7,3 sur l’échelle de Richter dévaste une partie de l’île et notamment sa capitale Port-au-Prince. Le séisme cause d’importants dégâts matériels et surtout humains. Ce fut l’occasion pour un groupe d’urbanistes belges et de professionnels haïtiens de l’aménagement (architectes, ingénieurs, urbanistes, géographes) d’un constat à l’origine de la création du Projet de Formation Sud (PFS) URBATeR en partenariat avec l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), la FA+U UMONS et l’ULIEGE. L’incohérence, voire l’absence, de la planification urbaine et rurale intégrant les vulnérabilités du territoire serait en partie responsable de ce terrible bilan.

Ce master en Urbanisme Résilient et Aménagement des Territoires à Risques forme en français et en créole des aménageuses et aménageurs haïtiens afin de les initier à une dynamique de réflexion, de recherche et d’innovation dans le but de développer les vecteurs d’une culture de l’aménagement concerté et inclusif en stimulant la compréhension des risques de catastrophes dans toutes leurs dimensions (la vulnérabilité, les capacités et l’exposition des biens, les caractéristiques des aléas et l’environnement).

Les membres de notre faculté impliqués dans ce projet de formation sud financé par l’ARES vous invitent à découvrir l’identité haïtienne et son rapport au monde à travers un focus sur Haïti qui se déroulera du 30 octobre au 29 novembre 2021. Le premier rendez-vous que nous proposons est une exposition organisée par la galerie KOMA à Mons en partenariat avec la FA+U UMONS, « Une ville dans la ville » de l’architecte et photojournaliste Georges Harry Rouzier (En photo Cimetière de Port-au-Prince, Haïti) dont le vernissage se déroulera le samedi 30 octobre à 18H00 au 4 de la rue des Gades à Mons (face au Beffroi) lors duquel nous pourrons échanger autour d’un verre de rhum Clairin haïtien.

« Cette exposition met en perspective un ensemble de problèmes urbains caractéristiques de Port-au-Prince (foncier, gestion de déchets, urbanisation, …) qui se reproduisent à petite échelle à l’intérieur du cimetière. On y découvre comment le cimetière de Port-au-Prince reproduit la forme de la ville qui l’héberge. Chaque cliché ramène à une réalité du quotidien. Georges Harry Rouzier souhaite mettre en évidence les inégalités entre riches et pauvres, la bidonvilisation, la crise de logement, la gestion de l’urbain, l’architecture, l’insécurité, l’enfermement des riches à l’intérieur des murailles, la place de l’Eglise, etc. Des situations, qui, curieusement, sont reproduites au cimetière. « Une ville dans la ville » nous livre ces réalités que la société haïtienne fuit généralement au lieu d’essayer de les aborder. » (Ayibopost, 2017)

Yon moman pou pataje ansanm e an bon fòm tokays cheri !