Le prix pour la meilleure présentation à Salamanque pour un assistant au Service de Génie mécanique
La présentation de M. Lucas Equeter, assistant au Service de Génie mécanique de la Faculté Polytechnique de Mons, a reçu le prix de la meilleure présentation à l’International Conference on Design, Materials and Manufacturing qui s’est tenue pour sa 4e édition à Salamanca en Espagne, du 9 au 12 août derniers.
Les participants à cette manifestation sont des chercheurs issus d’écoles d’ingénieurs et d’universités d’Europe (République Tchèque, etc.), d’Amérique du Nord (USA, Canada) et d’Asie (Corée du Sud, Chine, etc.). Le taux d’acceptation des papiers y était de 30%.
Les critères liés à l’attribution du prix (un diplôme et une plume de calligraphie) étaient : « la qualité scientifique de la présentation, l’applicabilité pratique des concepts présentés, et la qualité de restitution en langue anglaise ». Vingt-cinq communications étaient en lice pour cette récompense.
« Ma présentation portait sur l’utilisation de la rugosité comme critère de fin de vie pour les outils coupants en tournage », confie le lauréat.
La fabrication d’une part importante des pièces mécaniques est issue d’opérations d’usinage par enlèvement de copeaux. Les outils utilisés pour former les surfaces s’usent au cours de l’usinage, sous l’effet de l’abrasion et de la chaleur dégagée. Cette usure a pour conséquence le non-respect des spécifications des pièces usinées (au niveau des dimensions tant qu’au niveau de la qualité de la surface usinée).
« Traditionnellement, la décision de remplacer l’outil est basée sur l’expérience de l’opérateur (sur des critères relevant de sa perception auditive ou visuelle des pièces usinées) ou sur des mesures d’usure sur l’outil, poursuit Lucas Equeter. D’autre part, mes travaux ont montré une corrélation importante entre l’usure de l’outil et la qualité de surface de la pièce. On peut donc envisager de faire reposer le remplacement d’outil sur l’évolution de la rugosité de la pièce plutôt que sur d’autres mesures. Cette nouvelle approche aurait pour principal intérêt de faire reposer la décision du remplacement d’outil sur un indicateur de qualité de la pièce, et par conséquent de placer la qualité, et donc la valeur de la production au centre de l’attention de la totalité des opérateurs de production et de maintenance. Enfin, cette approche permet de se défaire d’un côté empirique encore largement présent dans l’industrie (évaluation « au jugé » de l’usure de l’outil), et de simplifier les mesures menant au remplacement d’outils, l’évaluation de l’état de surface étant déjà souvent présente en tant que contrôle qualité ».
Lucas Equeter est actuellement occupé à la réalisation d’une thèse qui s’intéresse au remplacement optimal des outils de coupe en tournage à l’aide de l’estimation du temps de vie résiduel de ceux-ci.
Plus d’infos ? Lucas.EQUETER@umons.ac.be