Laura NGAMBI, diplômée de la Faculté d’Architecture et d’Urbanisme, est récompensée par le Prix CONTI pour son travail de fin d’études
A la suite d’une présentation qui s’est déroulée en mars dernier devant le jury de la Commission des Affaires Académiques, Laura NGAMBI a été récompensée par le Prix CONTI pour son travail de fin d’études intitulé : « L’architecture thérapeutique comme outil de réinsertion des sans domicile fixe inscrits dans un processus de routinisation. »
Sujet du TFE :
Dans le domaine assistanciel étatique, les maisons d’accueils pour SDF sont considérées comme des outils de réinsertion de ceux-ci dans notre société. À l’heure actuelle, ces structures mènent plus à des passages qu’à de réels nouveaux départs. Les personnes qui les utilisent en connaissent le fonctionnement : ils se « bricolent » d’ailleurs une routine autour d’eux. Cependant, il n’y a pas que du négatif. Ce type de lieu tend à se perfectionner de plus en plus chaque jour grâce au travail acharné de personnes investies et passionnées provenant de différents secteurs. Parmi ces intervenants, il y a l’architecte qui est chargé de la conception. D’une part, il doit se plier aux normes et au coût qui lui sont imposés et d’autre part, il doit se mettre à la place des usagers (hébergés et personnel accompagnant) afin de répondre à leurs besoins. À l’heure actuelle, rares sont les projets de maisons d’accueil pour SDF qui consultent ces principaux concernés. Quelle est donc la place de l’hébergé dans la conception ? La construction ou la rénovation semble être régie par la rentabilité ou l’aspect fonctionnel. Néanmoins, force est de constater que les aspects psychologiques et sociaux sont délaissés. Dès lors, nous nous posons ces questions :
- Est-il possible de concevoir, avec et pour les usagers, une architecture « attentive » ?
- Est-ce que l’architecture thérapeutique contribue à la prise en charge émotionnelle de l’hébergé ?
- L’architecture qui résulte de la consultation des usagers répond-elle réellement à leurs attentes et aux normes ?
Ce travail de fin d’études explore les possibilités d’améliorations spatiales d’un lieu tel que la maison d’accueil, dans le but d’aboutir à des scénarios d’aménagements illustrant une architecture « attentive » et humanisée, répondant aux besoins des usagers, tant hébergés que professionnels.
Laura NGAMBI : « Pour obtenir le diplôme d’architecte, il faut donner 5 années de notre vie au système scolaire. C’est long, cinq années. Au bout de ce chemin, on nous demande de laisser une trace, un travail de fin d’études. Pour ma part, je n’ai pas remis un travail de fin d’études. J’ai retranscrit maladroitement une des plus belles expériences de ma vie. Ce souvenir écrit, comme je préfère l’appeler, est la preuve qu’on ne peut que très rarement faire de grandes choses seul(e)s mais qu’il est tout à fait réalisable de faire ensemble de petites choses avec grandeur. »
Ce travail a été réalisé sous la tutelle d’Etienne HOLOFFE, Promoteur
Nous lui souhaitons une bonne continuation dans son parcours de jeune diplômée en Architecture !