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Bulgarie 2022, le retour du Voyage Mines

Publié le 4 juillet 2022
Rédigé par Charlotte Jauniaux
La formation des ingénieurs civils en général comporte une grande part d’applications pratiques et, pour l’ingénieur civil des mines et géologue, cela implique des activités directement sur les sites d’exploitation. Des visites et travaux de terrains sont régulièrement planifiés dans le cursus mais limités dans le temps et les distances. Organisé sur une dizaine de jours à l’étranger, le voyage mines est une activité emblématique de la formation.

Il permet de visiter des exploitations minières qui n’existent pas en Belgique. La variété des méthodes d’exploitation et des substances extraites, l’immersion dans le monde minier, l’intégration de la chaîne de valeurs depuis la géologie jusqu’à la métallurgie parfois, la communication en anglais, etc. sont autant d’atouts de cet enseignement.

Depuis les années 2000, le voyage est traditionnellement organisé en Afrique du Sud, pays qui rencontre de nombreux intérêts non seulement par rapport à la diversité des exploitations et leur envergure, mais aussi pour l’optimisation des déplacements. Dans le contexte de crise sanitaire que nous traversons, l’activité n’a pas pu être organisée en 2021, en plein confinement. En cette année 2022, de nouvelles perspectives se sont dégagées : une destination plus proche, la Bulgarie, mais avec une place prépondérante dans le secteur minier en Europe.

Avec le soutien de deux collègues bulgares, le Prof. George Ajdanlijsky et Ir Temenuga Georgieva, doctorante à l’UMONS, nous avons accompagné deux promotions d’étudiants du 3 au 12 mai. Au départ de Sofia, nous avons d’abord visité des mines métalliques : Chelopech, la plus grande mine d’or en Europe, exploitée par la méthode du Vertical Crater Reateat (VCR) et ensuite le complexe minier d’Assarel Medet, la plus grande mine à ciel ouvert de cuivre en Europe. A environ 80km à l’Est de Plovdiv, nous nous sommes arrêtés dans une exploitation de lignite, la plus importante du pays. Notre route s’est poursuivie vers la Mer Noire, dans la région de Varna, pour visiter une usine de fabrication d’explosifs, une exploitation de calcaire conjointe pour Heidelberg et Solvay et, last but not least, une exploitation par dissolution de cavité saline. Contrairement à l’expérience vécue en Afrique du Sud, les visites concernaient essentiellement des exploitations à ciel ouvert plutôt que souterraines, ce qui était certainement préférable au regard des mesures sanitaires et de la taille du groupe. Après deux années très particulières, le retour sur le terrain, les retrouvailles en présentiel ont été une grande bouffée d’oxygène avant le blocus et les examens.